La terre végétale est un élément essentiel pour tous les jardiniers. Elle se trouve naturellement dans le sol, mais son nom peut parfois prêter à confusion. Depuis quelques années, sa composition a été normalisée pour garantir sa qualité lorsqu’elle est vendue en jardinerie.
Qu’est-ce que la terre végétale ?
La terre végétale correspond à la couche située juste sous l’humus, généralement d’une épaisseur d’environ vingt centimètres. Elle est présente naturellement dans les jardins, les forêts et dans la nature en général.
Elle est composée principalement de sable, d’argile, d’humus et de calcaire. Naturellement, elle est travaillée par des micro-organismes tels que les vers et les champignons. Son aspect est sombre et compacte, et elle est riche en nutriments.
Il est important de ne pas la confondre avec le terreau, qui est un mélange de matières organiques décomposées et d’autres composants comme la tourbe, l’argile ou des engrais. Le terreau est surtout utilisé pour débuter la croissance des plantes ou pour entretenir un petit jardin. La terre végétale, elle, sert souvent à remblayer, à enrichir un sol très pauvre ou à repartir de zéro pour une nouvelle culture. Elle nourrit le sol en profondeur.
Normes et commercialisation
Dans le commerce, la terre végétale est souvent une terre naturelle enrichie en amendements et en matière organique. Il y a une vingtaine d’années, cette qualité a été normalisée par une agence française pour garantir sa composition. Pour être vendue, elle doit respecter certains critères :
- Contenir entre 3 % et 15 % de matière organique.
- Être exempte d’agents pathogènes, d’adventices ou de parasites.
- Respecter des normes en matière de traces métalliques.
Quel type de terre végétale choisir selon l’usage ?
Avant d’acheter, il est conseillé de vérifier le pH de la terre et de prendre en compte les besoins spécifiques de vos plantes. Il existe cinq types de terres, selon la nature du sol :
- Terre argileuse : elle retient bien l’eau, est riche en fertilisants, mais devient dure en séchant.
- Terre calcaire : elle est plus sèche, pauvre en éléments nutritifs, adaptée aux plantes résistantes comme celles de rocaille.
- Terre humifère : elle conserve l’eau, est riche en azote, idéale pour les plantes vertes, bruyères, azalées ou camélias.
- Terre sableuse : perméable, bien drainée, facile à travailler, adaptée aux légumes racines et aux plantes vivaces.
- Terre franche : un mélange des autres types de terres enrichi de compost, utilisable pour toute culture.
Comment améliorer votre sol avec de la terre végétale ?
- Identifiez le type de terre dont vous avez besoin en vérifiant son pH et ses caractéristiques.
- Évitez de travailler le sol pendant une période de forte pluie.
- Labourez, aérez et retirez les débris du sol.
- Laissez reposer le terrain plusieurs jours pour permettre aux vers de terre d’agir.
- Étalez la terre végétale et mélangez-la avec le sol existant.
Où se procurer de la terre végétale ?
Vous pouvez acheter de la terre végétale en jardinerie, généralement en sacs. Les produits commercialisés sont tamisés et respectent les normes en vigueur.
Il est aussi possible d’en acheter auprès de particuliers ou d’entreprises qui interviennent sur des terrains. Enfin, vous pouvez en prélever dans la nature, dans des endroits où vous avez l’autorisation, en prenant la couche située juste au-dessus de l’humus, entre 20 et 40 centimètres de profondeur.
Dans tous ces cas, la terre récupérée ne sera ni normée, ni enrichie, ni tamisée.
