17 décembre 2025

Arbres de jardin : attention aux risques cachés pour votre maison

Dans les jardineries, il est facile de succomber à un coup de cœur en choisissant un arbre pour son jardin. On opte souvent pour un bambou comme brise-vue, un saule pleureur pour son aspect romantique ou un figuier évoquant le Sud. Cependant, peu de personnes pensent aux racines et aux risques qu’ils peuvent représenter à long terme. Certains arbres plantés trop près de la maison peuvent causer des dégâts importants et coûteux.

Des symptômes tels que la terrasse qui se soulève, des murs fissurés, des canalisations bouchées ou une pelouse envahie peuvent apparaître après une dizaine ou une quinzaine d’années. Ces problèmes proviennent souvent de racines puissantes, d’une croissance rapide ou de leur statut d’espèce invasive. Ces arbres peuvent ainsi endommager votre extérieur, voire votre maison, sans que l’on s’en rende immédiatement compte.

Pourquoi certains arbres deviennent incontrôlables

Les experts distinguent deux principaux risques liés à ces arbres : leur invasivité écologique et les dégâts qu’ils peuvent causer à la structure des bâtiments. Selon Morris Hankinson, directeur de Hopes Grove Nurseries, de nombreuses espèces non indigènes se sont installées et sont devenues invasives, perturbant les écosystèmes locaux. Il souligne l’importance de choisir des espèces qui ne risquent pas de se répandre de façon incontrôlée.

Les racines de certains arbres suivent l’humidité sur plusieurs dizaines de mètres. Elles peuvent ainsi endommager fondations et canalisations. Parmi les plus problématiques, on trouve notamment le saule pleureur, connu pour causer des fissures dans les murs, obstruer les tuyaux ou endommager les bassins enterrés. Il doit être planté à au moins 30 mètres de toute construction. Le peuplier requiert également une distance de 30 à 40 mètres. Même certains arbustes comme le cyprès de Leyland, en haie, peuvent poser problème : leur croissance rapide et leur hauteur peuvent bloquer la lumière.

La liste noire des arbres à éviter dans son jardin

Parmi les arbres à proscrire, le bambou arrive en tête. Très prisé pour sa croissance rapide et son efficacité comme écran, il peut atteindre un mètre par an. Ses rhizomes peuvent passer sous les clôtures, les terrasses, voire les maisons, et traverser des dalles ou s’étendre dans les jardins voisins. Il est conseillé d’installer une barrière anti-racines ou de cultiver le bambou en grand bac pour limiter sa propagation.

Les espèces comme le rhododendron pontique ou le buddléia, aussi appelé arbre à papillons, forment des fourrés denses qui étouffent la végétation locale. Le rhododendron a été retiré de nombreux sites gérés par le National Trust en raison de ses effets invasifs.

Les arbres à racines profondes inquiètent aussi. Le saule pleureur, déjà mentionné, recherche l’eau sur plusieurs dizaines de mètres. Le peuplier, pouvant croître d’un mètre par an, assèche le sol et fragilise les fondations si planté trop près. D’autres espèces comme certains figuiers, chênes ou érables sycomores ont des comportements similaires. Le robinier faux-acacia, capable de drageonner loin du tronc, peut aussi transformer une plantation en un bosquet difficile à éradiquer.

Que faire si ces arbres sont déjà plantés

Si un de ces arbres pousse déjà à proximité de votre maison, il est recommandé de surveiller l’apparition de fissures, le déplacement de carrelages, des regards d’égout bouchés ou des zones du jardin qui se dégradent. En cas de doute, il est préférable de consulter un élagueur ou un arboriste avant d’engager des travaux importants. Des mesures comme la pose d’une barrière anti-racines, une taille sévère, voire l’abattage et le dessouchage, peuvent s’avérer nécessaires si l’arbre menace les fondations ou les canalisations.