Une étude sur la qualité de l’air intérieur et l’asthme
En France, environ 4 millions de personnes souffrent d’asthme, une maladie chronique qui provoque une inflammation des bronches. La respiration peut être normale la plupart du temps, mais devient difficile et sifflante lors de crises.
Les crises d’asthme sont souvent déclenchées par des allergènes tels que le pollen, la pollution ou des virus. Elles peuvent être graves et nécessiter une hospitalisation. L’air intérieur contient souvent des concentrations élevées de ces déclencheurs : peintures, produits ménagers, parfums, acariens ou tabac. Pour réduire le risque de crise, il est conseillé d’aérer régulièrement. Mais qu’en est-il des systèmes de ventilation et de filtration d’air ? Une équipe de chercheurs américains a étudié cette question et a publié ses résultats le 1er novembre 2025 dans la revue Building and Environment.
Test de trois systèmes de ventilation
Les chercheurs ont suivi pendant un an des familles vivant dans 40 maisons différentes, comprenant 51 patients asthmatiques. Chaque maison était équipée d’un des trois systèmes suivants :
- Un ventilateur à récupération d’énergie (ERV) : il échange l’air extérieur et intérieur en fonction de la température et de l’humidité, aidant aussi le chauffage et la climatisation ;
- Un système de ventilation par insufflation (VMI) : il souffle de l’air extérieur dans la maison pour chasser les polluants ;
- Un ventilateur de salle de bain : il repousse l’air pollué vers l’extérieur.
Les deux premiers systèmes étaient équipés de filtres qui purifient l’air intérieur.
Les résultats montrent une amélioration des symptômes chez les patients. Avant l’installation, 57 % d’entre eux avaient un asthme bien contrôlé. Après un an, ce chiffre passait à 75 %. L’amélioration était particulièrement notable avec le système ERV, où le pourcentage de patients bien contrôlés est passé de 50 % à 86 %. Les autres systèmes ont montré des résultats moins significatifs.
Limiter les allergènes à la maison
Ces résultats doivent être approfondis, car l’étude a concerné seulement 51 participants dans 40 logements. Il est nécessaire de reproduire l’expérience pour confirmer ces tendances.
L’asthme peut avoir une origine allergique. À l’intérieur des maisons, les acariens, les poils d’animaux, les moisissures ou encore certains parfums sont souvent responsables de crises. Pour limiter ces risques, l’Assurance maladie recommande d’aérer quotidiennement, de laver la literie à plus de 55°C régulièrement, d’éviter tapis et moquettes, et de surveiller la présence de moisissures. Il est aussi conseillé de réduire l’utilisation de produits ménagers parfumés et de bougies.
