Une expérience inattendue en hiver
En plein hiver, j’avais passé plusieurs semaines à essayer d’attirer un rouge-gorge dans ma main, sans succès. Malgré mes efforts, l’oiseau restait méfiant et se tenait à distance, souvent dans le buisson le plus proche. La scène idéale, avec un rouge-gorge picorant dans la paume, semblait réservée aux rêves.
Ce n’est qu’à force de patience et avec un aliment précis que tout a changé. Un jour, un petit oiseau est venu se poser sur ma main, un moment que je n’oublierai pas.
Pourquoi est-il si difficile d’attirer un rouge-gorge ?
Ce petit visiteur hivernal est l’un des oiseaux les plus attachants du jardin. « Les rouges-gorges sont parmi mes préférés. Leur présence apporte de la joie, surtout en hiver », explique James Ewens, expert en jardinage. Leur habitude de venir près de la maison donne l’impression d’avoir un petit compagnon qui veille sur vous.
Beaucoup pensent qu’il est impossible de nourrir un rouge-gorge dans sa main. James Ewens résume : « Il faut comprendre leurs besoins essentiels — nourriture, boisson, abri, plantes préférées — et leur offrir un environnement adapté. Tout commence par le bon menu et le bon endroit. »
L’aliment qui fait toute la différence
Sur un groupe Facebook dédié aux amateurs d’oiseaux, un internaute a exprimé sa frustration : « J’essaie de nourrir les rouges-gorges à la main avec des graines, mais ils ne viennent pas. » La clé pour changer cela réside dans un aliment simple mais efficace.
Un autre membre, Dave Miller, partage sa méthode : « J’utilise des granulés de suif et je tente ma chance tous les jours pendant deux mois. Depuis, l’oiseau n’hésite plus à venir sur ma main, plusieurs fois par jour. » Ces granulés, facilement accessibles en animalerie pour environ 4,95 £ (environ 5,80 €) les 500 g, ont permis de créer une véritable connexion.
Une autre participante, Rebecca Moloney, raconte également : « Il m’a fallu deux mois, mais aujourd’hui, il vient voler ici plusieurs fois par jour. » Ces témoignages montrent que la patience et l’alimentation adaptée changent tout. Avec des graines classiques, l’oiseau reste distant, mais la graisse concentrée des granulés le décide à s’approcher.
Les conseils des spécialistes pour attirer un rouge-gorge
Selon James Ewens, il est essentiel de connaître ce que les rouges-gorges aiment manger. « Ils apprécient la nourriture vivante, comme les vers de farine ou les vers de terre, surtout en hiver quand leur accès aux insectes est limité. » Les aliments riches en graisses jouent un rôle clé : « Les boules de suif, riches en énergie, sont très appréciées et indispensables pour leur survie durant les mois froids. » Les fruits, comme la pomme ou la poire, apportent aussi des vitamines et des fibres pour leur santé.
Un menu hivernal efficace peut donc inclure :
- des granulés ou boules de suif de qualité, sans sel ni additifs, éventuellement enrichis en baies ;
- des vers de farine, vivants ou séchés, ainsi que quelques vers de terre ;
- des petits morceaux de fruits comme la pomme ou la poire, complétés par des fruits secs ;
- un mélange de graines, comme les graines de tournesol décortiquées.
Les clés pour apprivoiser un rouge-gorge
Une fois la nourriture choisie, la façon de la proposer est primordiale. Beaucoup pensent qu’une mangeoire suspendue en hauteur suffit. James Ewens conseille plutôt de la placer près du sol, sur une table basse ou directement sur le sol. « Les rouges-gorges préfèrent chercher leur nourriture près du sol, il faut imiter leur habitat naturel. »
La présence d’eau est aussi essentielle. Une simple soucoupe remplie d’eau, changée régulièrement, devient un point d’attraction. Il est important de la placer dans un endroit visible, près d’un buisson ou d’une haie, pour que l’oiseau puisse s’abriter rapidement si nécessaire.
Pour encourager un rouge-gorge à rester dans le jardin, il faut aussi lui offrir des cachettes : haies denses, lierre, tas de feuilles ou de petits branchages. Un nichoir bien installé, avec une ouverture à l’avant et dissimulé dans un endroit sûr, peut également faire la différence. Lucy Taylor, de Vine House Farm Bird Foods, rappelle que ces nichoirs remplacent souvent les sites naturels en déclin.
Enfin, il est recommandé de distribuer la nourriture en petites quantités et fréquemment, tout en évitant les aliments salés, moisis ou cuits avec des graisses de cuisson. Ces précautions permettent d’assurer la sécurité et la santé des oiseaux.
