6 décembre 2025

Cuisinière à gaz : un danger invisible pour votre santé

Un appareil de cuisine qui empoisonne l’air intérieur

Alors que la fin de journée approche, beaucoup pensent à leur repas du soir. Cependant, si vous utilisez une cuisinière à gaz, il est important de connaître les risques pour la santé. En effet, des études récentes montrent que cet appareil pourrait rendre l’air intérieur toxique.

Les chercheurs de Stanford, aux États-Unis, ont publié une étude établissant un lien direct entre l’utilisation de cuisinières à gaz et des niveaux dangereux de dioxyde d’azote (NO₂) dans les logements. Dans certains cas, la pollution intérieure générée par la cuisson atteint des niveaux comparables, voire supérieurs, à ceux de la pollution extérieure.

40 000 décès prématurés chaque année en Europe

Une étude européenne antérieure avait déjà révélé que chaque année, environ 40 000 Européens meurent prématurément à cause des émanations des cuisinières à gaz. Selon la nouvelle étude américaine, utiliser une cuisinière à gaz entraîne une inhalation régulière de dioxyde d’azote, souvent en quantité équivalente à celle provenant de toutes les sources extérieures combinées.

Ce problème est particulièrement accentué dans les grandes villes, où la pollution extérieure est élevée. La taille réduite des logements favorise également l’accumulation des émissions de gaz, augmentant ainsi l’exposition des habitants.

Un polluant responsable de cancers du poumon

Le dioxyde d’azote est un polluant reconnu pour ses effets néfastes sur la santé respiratoire. Il est associé à diverses maladies, telles que l’asthme, les maladies pulmonaires obstructives, ainsi qu’à des complications lors des naissances, comme la prématurité. Il est aussi lié au diabète et au cancer du poumon.

Par ailleurs, d’autres polluants dégagés par la combustion du gaz, comme le benzène, sont également cancérigènes. Ces substances présentes dans l’air intérieur peuvent avoir des conséquences graves sur la santé à long terme.

Rob Jackson, auteur principal de l’étude, insiste sur l’importance de privilégier la qualité de l’air intérieur. Il propose plusieurs solutions pour réduire ces risques :

  • Passer à une cuisinière électrique ou à induction. Selon les chercheurs, cette transition permet de réduire l’exposition au NO₂ de plus d’un quart en moyenne, et jusqu’à la moitié dans les foyers où la cuisson au gaz est fréquente.
  • Améliorer la ventilation en utilisant une hotte aspirante efficace et en ouvrant les fenêtres lors de la cuisson.
  • Utiliser des appareils électriques pour préparer certains plats, comme une bouilloire, un four ou un cuiseur électrique, afin de limiter l’usage du gaz lors de la cuisson.