26 octobre 2025

Budget record : +27% pour les certificats d’énergie en 2026

Augmentation du budget pour les certificats d’économie d’énergie

La ministre de la Transition écologique, Monique Barbut, a annoncé devant les députés que le montant dédié aux certificats d’économies d’énergie (CEE) augmentera d’environ 27 % en 2026. Cette hausse porte l’enveloppe totale à plus de huit milliards d’euros.

Les CEE sont un dispositif de financement privé créé en 2005. Il oblige les fournisseurs d’énergie à financer des actions visant à réduire la consommation d’énergie et à améliorer l’efficacité énergétique. En échange de subventions pour des travaux de rénovation ou l’achat de véhicules électriques, ces fournisseurs reçoivent des certificats qu’ils doivent justifier tous les quatre ans.

Un financement basé sur des fonds privés

Pour financer la transition écologique sans alourdir le budget de l’État, ce dispositif repose principalement sur des fonds privés. Les fournisseurs d’énergie répercutent en partie ces coûts sur les consommateurs, via leurs factures ou le prix du carburant.

Les aides qui étaient jusqu’ici financées par l’État seront désormais en partie couvertes par les ressources issues des CEE. L’effort global du dispositif augmentera ainsi d’environ 27 %, passant de six milliards d’euros en 2025 à plus de huit milliards en 2026.

Cette augmentation sera notamment consacrée à des aides pour la rénovation énergétique, comme MaPrimeRénov’, ainsi qu’à la mobilité électrique, avec le Bonus écologique et le Leasing social, qui sont essentiels pour le pouvoir d’achat.

Nous veillerons à leur utilisation optimale pour qu’ils s’adressent d’abord aux populations les plus vulnérables.

Pas de réduction des crédits pour MaPrimeRénov’

Interrogé sur le financement de MaPrimeRénov’, qui connaît une forte demande, le ministre délégué chargé de la Transition écologique, Mathieu Lefèvre, a précisé qu’il n’y aurait pas de baisse des crédits. Cependant, une partie du financement sera désormais assurée par les CEE.

Pour 2026, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) disposera de 3,5 milliards d’euros de crédits, dont 1,5 milliard d’euros provenant de l’État, 1 milliard d’euros issus des CEE, 700 millions d’euros provenant des quotas carbone, ainsi que la trésorerie de l’agence.

Le décret précisant les modalités de la 6e période des CEE pour 2026-2030 doit être publié prochainement, ce qui est très attendu par le secteur.