Une septuagénaire en grève de la faim pour récupérer son logement squatté
Marie-Claude, une femme de 73 ans, a commencé une grève de la faim ce vendredi 24 octobre à Nantes. Elle souhaite attirer l’attention sur le squat de sa maison familiale. Son locataire, qui louait seulement une chambre sur les quatre présentes, ne paie plus le loyer et a siliconé les serrures de la porte d’entrée.
Pour faire entendre son message, elle s’est installée place Royale à Nantes, avec une pancarte indiquant qu’elle est en grève de la faim et qu’elle ne peut plus accéder à sa maison. Elle demande du soutien à la population.
Le contact avec le locataire est complètement rompu. Selon Marie-Claude, il ne paie plus de loyer et refuse qu’elle entre dans la maison.
Une maison déjà squattée auparavant
L’histoire remonte à environ six mois, lorsque Marie-Claude a été contactée par une association du quartier du Breil. Celle-ci lui proposait d’héberger un homme qui venait de trouver un emploi à Nantes. Un bail a été signé le 18 février 2024. L’accord précisait que le locataire aurait accès à une chambre sur les quatre de la maison, ainsi qu’à la cuisine et aux commodités, pour un loyer de 450 euros charges comprises.
Cependant, la situation s’est rapidement dégradée. D’après la propriétaire, le locataire a commencé à l’empêcher d’accéder aux différentes pièces de la maison. Il laissait les clés dans la serrure, ce qui l’empêchait de rentrer. Il sortait par la fenêtre de la cuisine et refermait le volet roulant à distance, depuis l’extérieur.
Les serrures siliconées et l’impossibilité d’entrer
Sur les conseils de son avocat, Marie-Claude a changé les serrures pour pouvoir entrer dans la maison, même si des clés étaient laissées à l’intérieur. Mais le locataire a siliconé les nouvelles serrures, empêchant toute ouverture.
« Je n’ai plus du tout accès à la maison qui appartenait à mes parents », déplore-t-elle.
Depuis, elle n’a plus réussi à contacter le locataire. Elle a tenté de faire appel à un conciliateur, sans succès. La situation s’aggrave car il ne paie plus du tout le loyer, alors qu’il le faisait parfois auparavant.
Inquiétudes face à la trêve hivernale
Avec le début de la trêve hivernale prévue pour le 1er novembre, Marie-Claude s’inquiète encore davantage. Elle ne peut plus faire venir d’artisans pour des travaux, le jardin n’est pas entretenu, et la maison reste fermée, volets baissés.
Elle explique qu’il a même interdit aux artisans d’intervenir et que la maison est complètement fermée, ce qui compromet la rénovation en cours. La propriétaire ne pouvant pas porter plainte car le locataire a déjà déposé plainte pour violation de domicile, la situation reste tendue.
Ce dernier n’a pas souhaité s’exprimer lorsqu’il a été contacté par nos confrères.
