par Peinture intérieure : cette surface méconnue pour agrandir votre salon
Avant de se lancer dans la peinture, une question essentielle se pose : quel mur peindre pour donner l’impression d’un espace plus grand sans le surcharger ? Les règles des décorateurs peuvent parfois surprendre.
Une simple couche de peinture peut transformer une pièce, mais le choix du mur à mettre en couleur est crucial. En effet, un mauvais choix peut assombrir le salon, créer un effet de couloir ou casser la hauteur sous plafond.
Comment choisir le mur à peindre en fonction de la forme et de la lumière
Les professionnels commencent généralement par analyser la forme de la pièce, la lumière naturelle et l’usage de l’espace. Un seul mur bien choisi suffit à donner du souffle à la pièce. À l’inverse, un mauvais choix peut l’alourdir.
Pour un rendu optimal, il est conseillé de peindre un mur le plus uniforme possible, sans porte, grande fenêtre ou rangement intégré. Il doit attirer le regard dès l’entrée, souvent le mur en face de la porte ou sur le côté. Un autre critère important : privilégier le mur perpendiculaire à la source de lumière naturelle, afin de mettre en valeur la couleur. Si ce mur est à contre-jour, il apparaîtra plus foncé. Il vaut mieux alors opter pour une teinte légèrement plus claire.
La peinture peut également servir à jouer avec les volumes. Dans un couloir ou une pièce longue, peindre le mur du fond permet de casser l’effet tunnel. Selon la décoratrice d’intérieur Lydie Pineau, une couleur foncée peut « écraser » la perspective, tandis qu’un mur coloré sur un côté peut élargir visuellement l’espace.
Pièce par pièce : quel mur peindre ?
Dans un salon rectangulaire, les décorateurs privilégient souvent le mur derrière le canapé pour structurer l’espace ou le mur du fond pour apporter de la profondeur. Lorsqu’il y a beaucoup de lumière, peindre le mur face aux fenêtres permet d’apprécier la couleur tout au long de la journée.
La couleur peut aussi servir à délimiter certains espaces : un mur dans un coin repas, un coin bureau dans une chambre ou même un pan de mur pour délimiter l’espace enfants dans le salon, sans cloison.
Le choix de la teinte dépend de l’orientation de la pièce et de sa fonction. Dans une pièce exposée au nord, il est conseillé d’opter pour des tons chauds pour compenser le manque de luminosité. À l’inverse, dans une pièce orientée au sud, des couleurs plus douces évitent les effets trop vifs sous le soleil.
Pour une chambre, des couleurs apaisantes sont recommandées, tandis qu’un salon ou une cuisine peuvent accueillir des tons plus vifs et dynamiques. En général, un seul mur de couleur suffit. Le reste de la pièce peut rester neutre, avec quelques rappels dans les accessoires comme les coussins ou les cadres.
Jusqu’où oser la couleur ? Mur, plafond ou sol
La technique du mur unique est classique, mais de plus en plus de décorateurs jouent la continuité sur plusieurs surfaces. Le sol, par exemple, peut aussi être peint pour un impact visuel fort, comme le suggère Philippe Szczuka, expert chez Farrow & Ball.
Peindre le sol, considéré comme un « sixième mur », permet de créer des effets visuels originaux, comme de faux tapis colorés ou de relier plusieurs pièces. L’important est de choisir une surface visible, en accord avec la lumière, et d’assumer une couleur qui structure réellement l’espace.
