Que signifie le fait d’aimer rester chez soi, selon la psychologie ?
Il arrive que certains jours, l’envie de sortir fasse défaut. Certaines personnes préfèrent rester à la maison plutôt que de voir du monde ou de participer à des activités extérieures. Mais qu’est-ce que cela révèle en termes psychologiques ? Et d’où cela peut-il venir ?
Selon la société, être actif et sociable est souvent valorisé. Pourtant, aimer rester chez soi n’est pas synonyme de paresse ou de manque d’intérêt. Au contraire, ce besoin de se replier sur son espace personnel répond à des besoins psychologiques et physiologiques précis.
Les différentes raisons du repli sur soi
Il existe plusieurs profils de personnes qui aiment rester chez elles. Ces préférences peuvent commencer par un besoin biologique, surtout en hiver. Le Dr Saverio Tomasella explique que, de novembre à février, notre corps a besoin de repos, de chaleur et d’intériorisation. En réponse au froid et à la réduction des heures d’ensoleillement, notre organisme adopte une sorte d’hibernation, car nous sommes aussi des êtres animaux.
Pour d’autres, c’est une question de tempérament. Les personnes introverties, par exemple, préfèrent souvent leur maison, qui devient leur refuge et leur lieu de repère. Certains individus, très actifs durant la semaine, ou ceux qui ont un emploi du temps chargé entre le travail, la famille et les responsabilités, ressentent aussi ce besoin de solitude. Pour eux, rester à la maison devient une nécessité pour se ressourcer.
Les bienfaits de l’amour du chez-soi
Apprécier ces moments de solitude domestique est un signe d’équilibre mental. Selon le Dr Tomasella, ceux qui savent prendre du temps pour eux-mêmes chez eux, que ce soit seuls ou en compagnie de proches, ont généralement une bonne santé mentale. Ces instants permettent de créer un cocon, de profiter du décor que l’on a aménagé, et surtout de se reconnecter à soi-même.
Ce temps de retrait est précieux pour se ressourcer, se régénérer et retrouver un équilibre intérieur. Il ne s’agit pas simplement de jouer un rôle social, mais d’écouter ses propres besoins. Savoir s’arrêter et profiter de son chez-soi témoigne d’une capacité à s’écouter et à prendre soin de soi.
Attention à l’excès : éviter l’isolement
Si aimer son chez-soi est sain, il faut toutefois faire attention à ne pas tomber dans l’enfermement. L’isolement social représente le danger ultime de ce repli sur soi. La frontière est fine : être bien chez soi ne signifie pas éviter les autres, mais se couper du monde peut devenir une fermeture psychique.
Pour éviter de sombrer dans cet isolement nuisible, il est conseillé de maintenir des contacts avec des personnes réelles, comme la famille, des amis ou des voisins. Si nécessaire, consulter un thérapeute peut aussi aider à maintenir un lien avec le monde extérieur.
