17 décembre 2025

Comment éliminer définitivement les moucherons qui envahissent vos plantes d’intérieur

Chaque printemps, les moucherons envahissent souvent les plantes d’intérieur, puis reviennent malgré l’utilisation de pièges ou de sprays. Ce phénomène peut donner l’impression qu’il est impossible de s’en débarrasser définitivement.

En réalité, la clé réside dans quelques gestes simples à adopter au quotidien. Lors des saisons chaudes, la chaleur et l’humidité transforment le terreau en un véritable refuge pour les larves de ces petits insectes, appelés sciarides ou fungus gnats. Tant que les habitudes ne changent pas, ces moucherons continueront à infester vos plantes.

Un cycle bien installé

Les moucherons sont attirés par un terreau humide et riche en matière organique. Les femelles y pondent leurs œufs, d’où naissent des larves qui se nourrissent de débris et de racines fines. À terme, de nouveaux adultes émergent et recommencent le cycle. Les fougères, calathéas ou papyrus, qui demandent un sol constamment humide, sont particulièrement vulnérables.

Si la surface reste sombre, fraîche et recouverte de feuilles mortes ou d’eau stagnante, la plante devient un terrain idéal pour leur prolifération. Chasser une génération ne suffit pas, car des œufs déjà présents dans le terreau donneront naissance à de nouvelles mouches. Il faut donc modifier ce décor pour interrompre le cycle.

Les gestes simples pour casser le cycle

Le premier conseil concerne l’arrosage. Selon le jardinier Ish, du compte Gardening With Ish, il faut éviter de trop arroser. Un sol constamment humide favorise la reproduction des moucherons. Il recommande de laisser sécher la surface du terreau sur un ou deux centimètres avant de réarrosser, surtout en intérieur chauffé.

Autre étape importante : le paillage du sol. Ish explique que pour limiter la burrow des larves, il faut recouvrir le terreau d’un matériau inaccessible pour elles, comme du gravier horticole, du sable ou des billes d’argile. Cela empêche les insectes de creuser et de se reproduire. Il est également conseillé de :

  • limiter l’arrosage excessif et vider les soucoupes,
  • retirer régulièrement les feuilles mortes en surface,
  • li>rempoter en utilisant un terreau neuf et bien drainé en cas d’infestation forte,

  • installer des pièges collants jaunes pour capturer les adultes,
  • traiter ponctuellement le terreau avec du savon noir ou de l’huile de neem.

Ish souligne que l’huile de neem est un insecticide naturel très efficace. Elle ralentit la croissance des nuisibles et permet de s’en débarrasser rapidement. Il recommande aussi de placer un petit morceau de papier collant à mouches près du pot pour attraper les moucherons qui échappent aux autres méthodes.

Adapter, plutôt que bannir, certaines plantes

Il existe des plantes plus ou moins attrayantes pour ces insectes. Les fougères, calathéas ou papyrus, qui conservent longtemps leur humidité, sont particulièrement susceptibles d’attirer les moucherons. Certaines fleurs, comme l’euonymus de Manhattan, les hortensias ou la menthe des montagnes, peuvent aussi attirer des pollinisateurs comme les bourdons.

Les plantes aromatiques telles que le basilic, la lavande, la menthe poivrée ou le géranium citronné restent sensibles aux sciarides si le terreau reste détrempé. L’objectif n’est pas de les supprimer, mais de mieux gérer leur environnement. Il est conseillé d’utiliser un pot perforé avec une couche drainante, de mélanger terreau et sable, et d’appliquer un paillage minéral en surface.

En adoptant ces routines sur plusieurs semaines, vous réduisez progressivement la présence de moucherons dans votre intérieur. Vos plantes retrouveront un terreau plus sain, moins propice à leur prolifération.