Alors que l’hiver approche, les massifs de jardin semblent au repos. Pourtant, les paysagistes préparent déjà le printemps en utilisant une astuce simple pour transformer un terrain nu en un espace dynamique et peu exigeant. Cette technique consiste à associer des bulbes de printemps et des graminées ornementales, pour un résultat esthétique et facile à entretenir.
Une association gagnante : bulbes et graminées
Au Chicago Botanic Garden, les jardiniers utilisent principalement des graminées comme structure de base, qu’ils habillent de milliers de bulbes. Par exemple, des touffes de moor grass passent du vert profond à l’orange bronze à l’automne. Au printemps, environ 20 000 narcisses émergent entre ces touffes. Lorsque ces fleurs fanent, la graminée se densifie, dissimulant feuilles et fleurs défraîchies. Ce cycle naturel permet au massif de rester beau sans nécessiter de nettoyage fréquent.
Ce duo crée du volume, du mouvement au vent, et des contrastes de textures sans multiplier les variétés. Les bulbes se naturalisent, se ressèment et reviennent chaque année, tandis que les graminées restent en place comme une colonne vertébrale. Avec le temps, le massif gagne en richesse visuelle, mais votre travail reste simple.
Trois associations à reproduire dès maintenant
Pour un jardin facile à vivre et harmonieux, voici trois duos recommandés par les paysagistes :
- Moor grass (Molinia caerulea) et narcisses : un effet prairie toute l’année, avec des coussins souples qui, au printemps, s’illuminent de taches jaunes et blanches.
- Herbe aux écouvillons (Pennisetum) et alliums : pour la hauteur. Il faut rabattre l’herbe aux écouvillons au début du printemps pour encourager une nouvelle croissance. Les grands alliums, comme ‘Purple Sensation’, apportent une touche de hauteur à cette période.
- Carex cuivré (leatherleaf sedge) et crocus : idéals pour l’avant du massif ou en pot. Les carex forment un tapis de quelques dizaines de centimètres, avec une teinte cuivrée, ponctué par des crocus blancs, violets ou jaunes en début de saison.
Dans tous les cas, il est conseillé de planter les bulbes en petits groupes, dans un sol bien drainé, en respectant la profondeur indiquée. Cette méthode fonctionne aussi en pot, à condition d’avoir un contenant assez large pour accueillir la croissance des racines et la multiplication des bulbes.
Deux gestes simples pour un jardin sans souci
Pour faciliter l’entretien, il est possible d’adopter d’autres astuces. Par exemple, préparer un système d’irrigation autonome avec une boîte de conserve recyclée. Il suffit de la nettoyer, de percer 6 à 10 trous au fond, puis de l’enterrer près des plantes gourmandes en eau. Ce réservoir discret permet une irrigation profonde, limitant l’évaporation et ajoutant parfois un nutriment bénéfique grâce à la rouille. Ce système est idéal pour arroser des dahlias ou des rosiers, tout en étant économique et écologique.
Pendant l’hiver, il est également utile de penser à la faune. La RSPCA recommande de laisser flotter une balle de tennis ou de ping-pong dans un bassin ou une coupelle. Cela empêche la surface de geler complètement, créant un point d’eau accessible aux oiseaux et aux hérissons, tout en oxygénant l’eau. Ces petits gestes contribuent à préparer le jardin au printemps, tout en favorisant la biodiversité.
