Comment augmenter le loyer en tant que propriétaire ?
Si vous êtes propriétaire d’un logement loué, vous vous demandez peut-être de combien vous pouvez augmenter le loyer. Entre mi-octobre 2025 et mi-janvier 2026, cette revalorisation est encadrée par l’Indice de Référence des Loyers (IRL) publié par l’Insee.
La loi prévoit une révision annuelle du loyer, à condition que le contrat de location comporte une clause de révision. Pour les baux dont la date anniversaire tombe dans cette période, c’est l’IRL du troisième trimestre 2025 qui s’applique. En 2025, cette hausse est limitée à 0,87 %, soit une augmentation modérée. Elle doit être calculée précisément et dans le respect des règles en vigueur.
Comprendre l’IRL et ses modalités d’application
Qu’est-ce que l’Indice de Référence des Loyers ?
L’IRL est un indicateur publié chaque trimestre par l’Insee. Il sert de base légale pour la révision des loyers dans le parc privé, qu’il s’agisse de logements vides ou meublés. Pour pouvoir augmenter le loyer, le contrat doit inclure une clause de révision annuelle.
Depuis 2022, l’IRL existe en trois versions : pour la France métropolitaine, pour l’Outre-mer, et pour la Corse. Cela permet d’adapter l’indexation à chaque région. L’objectif est de limiter les hausses de loyers en les reliant à l’évolution des prix à la consommation hors tabac.
Quelle hausse est autorisée entre octobre 2025 et janvier 2026 ?
Pour les baux dont la date anniversaire tombe dans cette période, c’est l’IRL du troisième trimestre 2025 qui s’applique. Il s’élève à 145,77, ce qui correspond à une augmentation de seulement 0,87 % par rapport au trimestre équivalent de l’année précédente. Cette hausse, bien inférieure à celle de 2024, reflète une tendance de modération dans un contexte de stabilisation de l’inflation.
Comment calculer le nouveau loyer ?
Le calcul du nouveau loyer est simple. Il se fait selon cette formule :
Nouveau loyer = loyer actuel × IRL du trimestre de référence / IRL du même trimestre de l’année précédente
Par exemple, si le loyer actuel est de 1 000 € et que l’IRL passe de 144,51 à 145,77, le nouveau loyer sera de 1 008,72 €.
Il est important de faire ce calcul avec précision. Il faut aussi conserver une trace écrite du calcul et le communiquer au locataire. Cela garantit la transparence et évite tout litige.
Exceptions, limites et obligations du propriétaire
Les logements classés F ou G au DPE
Depuis l’introduction des mesures contre les passoires thermiques, les logements classés F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent pas faire l’objet d’une augmentation de loyer. Cela vise à encourager les propriétaires à rénover leurs logements avant toute hausse.
Absence de clause de révision dans le bail
Pour pouvoir augmenter le loyer, il faut que le contrat inclue une clause de révision. Sans cette clause, aucune augmentation n’est possible, même si l’IRL augmente. Lors de la rédaction du bail, il est donc essentiel d’intégrer cette disposition.
Obligations de transparence envers le locataire
Chaque revalorisation doit être justifiée et communiquée clairement au locataire. Le propriétaire doit indiquer l’ancien loyer, le nouvel IRL, l’ancien IRL, ainsi que le calcul effectué. Cette démarche favorise une relation locative saine et permet d’éviter d’éventuels litiges, qui peuvent être portés devant la commission départementale de conciliation si nécessaire.
